Manifeste pour une société libre

David M. Berry et Giles Moss sont deux juristes qui se penchent depuis quelques temps déjà sur la problématique du mouvement libre en général, et sur ces éventuelles applications économiques et sociales en particulier. Dans l’optique de passer de l’analyse théorique à la pratique, ils ont créé un site, Libre society, destiné à devenir un lieu de collaboration et de production commune. L’esprit de leur initiative s’exprime à travers ce manifeste politique et polémique qui ne manquera pas, nous l’espérons, de susciter le débat.

Une galaxie d’intérêts accroît actuellement son appropriation et son contrôle de la créativité. Ils affirment avoir besoin de nouvelles lois et de nouveaux droits afin de contrôler idées et concepts et de les protéger de toute exploitation illicite. Ils disent que cela enrichira nos vies, créera de nouveaux produits et sauvegardera la possibilité d’un futur prospère. Mais c’est un désastre complet pour la créativité, dont la bonne santé dépend d’un échange continuel, libre et ouvert d’idées entre le passé et le présent.

En réponse, nous souhaitons défendre l’idée d’un espace créateur de concepts et d’idées libres de toute appropriation particulière.

1. Le profit est un nouvel objet d’affection. En fait, les profiteurs proclament maintenant sans vergogne qu’ils sont les vrais amis de la créativité et des créateurs. Partout, ils déclarent : « nous soutenons et protégeons idées et concepts. La créativité est notre métier et entre nos mains elle est en sûreté. Nous sommes les vrais amis de la créativité ! »

2. Non contents de ces déclarations d’amitié, ces profiteurs sont aussi désireux de mettre en pratique ces penchants pour la création . « Les actes parlent plus que les mots » dans la culture capitaliste. Pour exprimer leur affection, des profiteurs utilisent la loi, comme celle sur la propriété des droits intellectuels, pour s’emparer des concepts et des idées et les protéger de ceux qui cherchent à en faire un mauvais usage. Alors que nous sommes morts au monde la nuit, ils pillent gaillardement la propriété intellectuelle à un degré effarant. De plus en plus l’espace intellectuel passe sous leur contrôle exclusif.

3. Que les profiteurs soient maintenant si protecteurs de la créativité, cherchant jalousement à protéger concepts et idées, ne manque pas de susciter la suspicion. Il se proclament des amis mais nous savons que l’amitié, ce n’est pas la dépendance. Ce n’est pas la même chose de dire : « Je suis un véritable ami parce que j’ai besoin de toi » que de dire : « J’ai besoin de toi parce que je suis un véritable ami. ». Mais comment sortir de cette ornière ? Dans toute relation d’amitié nous devrions nous demander : « Les deux partenaires en profitent-ils mutuellement ? ».

4. Les profiteurs tirent clairement bénéfice de leur amitié nouvelle avec la création, lorsqu’elle est mesurée à l’aune de leur insatiable soif de profit. Au contraire des objets matériels, concepts et idées peuvent être partagés, copiés et réutilisés sans diminution. Quel que soit le nombre de personnes qui utilisent et interprètent un concept particulier, l’approche initiale de son créateur n’est ni exclue, ni réduite. Mais à travers l’utilisation de la propriété intellectuelle par l’intermédiaire du copyright, des licences et des marques commerciales, concepts et idées peuvent être transformés sous des formes qui sont contrôlées et appropriées. Une pénurie artificielle de la créativité peut alors être mise en place. On peut faire beaucoup d’argent quand les flots créatifs de connaissance et d’idées deviennent des biens rares (difficiles d’accès) à distribuer sur les marchés. Et d’une manière croissante, la propriété intellectuelle permet aux profiteurs une ample accumulation de richesses.

5. Pour beaucoup d’entre nous l’idée de la loi sur la propriété intellectuelle évoque encore les visions romanesques de l’artiste ou de l’écrivain solitaire protégeant ses innovations. Il n’est alors pas surprenant que nous tendions à considérer les lois sur la propriété intellectuelle comme quelque chose qui défende les droits et les intérêts du créateur. Cela fut peut-être le cas en des temps éloignés et révolus. Mais cette vision romanesque est maintenant bien malade avec l’exploitation récente des œuvres intellectuelles. Les créateurs sont devenus des employés et chaque idée et concept qu’ils élaborent sont captés et appropriés par leur employeur. Les profiteurs utilisent la propriété intellectuelle pour thésauriser l’expression créative de leurs employés ou d’autres. Et qui plus est, ils exercent de continuelles pressions pour étendre l’application des lois sur la propriété intellectuelle sur des durées plus longues.

6. La « multitude » est alors empêchée d’utiliser et de réinterpréter des domaines entiers de concepts et d’ idées. Les profiteurs utilisent les technologies numériques pour renforcer la législation sur le droit de copie et les licences grâce au code qui fonctionne sur les ordinateurs et les réseaux. Reposant sur des logiciels de gestion numérique des droits [1], les œuvres de création sont verrouillées et seuls les profiteurs ont les clés. Ce qui interdit la reproduction, la modification ou le réemploi d’un nombre croissant d’œuvres, qui se trouvent de cette manière sous contrôle. La liberté d’utiliser ou de réinterpréter une œuvre est restreinte par des barrières fondées légalement mais renforcées technologiquement. En cette époque de capitalisme technologique, les accès publics au flux des concepts et des idées et le mouvement de création ont été solidement verrouillés.

7. Cette évolution est un désastre absolu pour la création, dont la santé dépend d’un dialogue constant et de la confrontation entre concepts et idées du passé et du présent. Il est honteux que la multitude créatrice soit exclues de l’utilisation des concepts et des idées. L’ œuvre de création n’est pas seulement le produit d’un unique créateur. La création ne peut subsister dans un néant social. Elle doit toujours à l’inspiration et à l’œuvre préalable d’autrui, penseurs, artistes, scientifiques, professeurs, amants/maitresses ou amis. Concepts et idées sont dépendants de leur existence sociale et il ne peut en être autrement.

8. On peut faire une analogie avec le langage courant - le système de signes, symboles, gestes et signifiants utilisés pour la compréhension mutuelle. Le langage parlé est partagé par nous tous ; il n’est à personne en particulier et libre. Mais imaginez le désastre si cela n’était plus vrai. La dystopie [2] de George Orwell, 1984 - et l’agression faite à la pensée libre par la « novlangue » - permet de l’illustrer. De la même manière, le contrôle et l’appropriation des idées et des concepts est un grave danger pour ce que nous appelons affectueusement notre libre-arbitre - c’est la tendance nouvelle de la pensée créatrice et de l’expression.

9. La multitude créatrice peut décider soit de se conformer soit de se rebeller. En se conformant elle devient créativement inerte, incapable d’élaborer de nouvelles synergies et idées, seulement consommatrice de produits standardisés qui sature de plus en plus la vie culturelle. En se rebellant elle continue d’utiliser des concepts et des idées malgré la législation sur la propriété intellectuelle, et ses membres sont alors taxés de pirates, de détrousseurs du bien d’autrui voire même de terroristes. ces membres sont traduit comme des criminels devant les tribunaux du pouvoir global d’état. En d’autres termes, les profiteurs décrète un état d’exception permanent qui est ainsi utilisé pour justifier l’usage coercitif du pouvoir d’état contre ceux qui se rebellent. Comme nous en discuterons plus tard, un nombre croissant de créateurs répliquent aussi par une résistance active contre la situation actuelle grâce à la mise en place d’un espace alternatif de création d’idées et de concepts.

10. Il y aura des objections immédiates à tout ce que nous venons de dire. Les profiteurs se feront prosélytes et diront : « S’il n’y a pas de propriété privée de la création, il ne peut y avoir d’incitation à produire ! » L’idée que la propriété particulière de la connaissance et des idées promeut la création est un concept honteux, aussi crédible qu’il puisse paraître dans la vision réductrice des profiteurs. Affirmer que la créativité prospèrera si la liberté d’utiliser idées et concepts est niée, c’est clairement dépasser les bornes. Après s’être esclaffés brièvement, nous devrions remettre tout cela dans le bon sens.

11. Selon ce postulat « incitatif », il ne peut y avoir eu de créativité (p. ex. l’art, la musique, la littérature, le design, la technologie) avant que les profiteurs ne s’approprient et ne contrôlent nos concepts et nos idées. Ce n’est qu’une fiction. Mais nous pourrions dire que l’histoire est pleine d’inventions qui font naître le doute à propos de précédentes incarnations de la créativité et de la création. Le postulat « incitatif » implique malgré tout aussi qu’il ne peut y avoir de créativité en marche actuellement en dehors du système de la propriété intellectuelle. Nous sommes heureusement ici les acteurs et témoins de notre propre histoire. Nous devons commencer à savoir ce que nous avons toujours su - la créativité n’est pas réductible à l’exploitation de la propriété intellectuelle.

12. Un nouveau mouvement global, constitué de groupes reliés en réseau qui agissent grâce à un ensemble varié de moyens de création - musique, art, design, logiciel - apparaît en ce moment. Ces groupes élaborent des concepts, des idées et de l’art qui existent en dehors du régime actuel de la propriété intellectuelle - par exemple, les travaux de la communauté Libre/Open Source qui peuvent être examinés, confrontés, modifiés, expérimentés. Là, connaissance et idées sont partagées, contestées et réinterprétées entre créateurs et entre des amis. Comme les symboles et les signes du langage, leurs concepts et leurs idées sont communs et sans propriétaire. Contre les machinations du profit, ces groupes sont en train de construire un modèle alternatif réel et crédible d’une vie créative.

13. Par les principes "d’attributions" et de "partage à l’identique", les idées et les travaux antérieurs sont livrés à la reconnaisance de ces communautés. Ce qui signifie que, bien qu’un travail puisse être copié, modifié et redéfinit en un nouveau projet, l’oeuvre antérieure est reconnue pour sa contribution dans la globalité de la nouvelle création. Attribution et "partgae à l’identique" sont le principe constitutif des mouvements Libre/Open source, les chromosomes d’un nouveau mode de création induit par ces pratiques sociales.

14. Ces mouvements adoptent un ingénieux mode de dispersion virale grâce aux licences publiques connues sous le nom de copyleft. Ce qui évite que les concepts et les idées ne se voient appropriées, tout en garantissant que les futures synergies fondées sur ces concepts et idées soient également utilisables et modifiables par d’autres. Alors que les lois sur le copyright protègent contre la modification et la réutilisation des concepts et des idées, le copyleft assure qu’ils restent accessibles en évitant qu’ils ne soient de simples biens de consommation. Ainsi, le copyright (tout droit réservé) est freiné par le copyleft (tout droit reversé). Ceci constitue dorénavant le meilleur chemin pour la créativité - on peut maintenant la regarder en face.

15. Nous pensons que la multitude créatrice devrait embrasser et défendre les idées et les pratiques de ces groupes et le modèle créatif qu’ils représentent. De même, nous, qui sommes déjà une multitude, devons défendre ces idées et ces pratiques. Car seul la multitude créatrice pourra déterminer si cette mutation de notre temps est viable.

16. Tout comme la violence des profiteurs de la propriété intellectuelle cherche à s’intensifier, un véritable contre-pouvoir commence à emmerger. Car la vision et les pratiques de cette arborescence de groupes gagnent en puissance, à travers une grande variété de formes d’expression. Elles offrent à voir un champ créatif en formation qui s’appuie sur des concepts et des idées librement partagés entre amis. Ces groupes agissent d’une manière qui est comptable de notre époque et, espérons-le, pour le bénéfice d’une possible époque à venir. - la créativité créée de la resistance au présent.

v. 1.5.2

[1] DRM ou Digital Right Management. Ndt.

[2] La dystopie est l’oposée d’une utopie : la société du futur n’est plus radieuse et idylique mais chaotique et désenchantée. Quelques romans dystopiques : Fareinheit 451 (R. Bradbury), Le meilleur des mondes (A. Huxley), Tous à Zanzibar (J. Brunner). Ndt.

Commentaires

<< Poster un message >>
:: question :: précision :: avis :: commentaire :: bug ::

Michel Rocard ferraille contre le brevet logiciel , le 19 février 2005 par jurisjazz (0 rép.)

bsr cela me parait tres intéressant , saluons ce combat. Lutter par le Droit me parait une façon de faire efficace.


extraits : "Michel Rocard ferraille contre le brevet logiciel LE MONDE | 17.02.05 | 14h29 Le député européen s’est fortement impliqué dans ce débat juridique très technique. Il dénonce les pressions que les grands groupes informatiques exercent sur la Commission. Une directive trop laxiste pourrait stériliser la création de programmes en Europe et entraver la circulation des idées ."

Répondre à ce message

Microsoft veut tuer Linux via SCO=> MICROSOFT=0 ; LINUX =1 , le 11 juin 2004 par Pierre (1 rép.)

Tout le monde sait que Microsoft a essayé de tuer Linux en accusant Linux d’être une copie de SCO-UNIX.

Voici l’affaire :

1) Microsoft finance SCO via BayStar (voir le lien) : http://www.silicon.fr/click.asp ?id=4764 2) SCO lance un procès mondial contre les entreprises qui utilisent Linux 3) Microsoft finance à nouveau SCO via BayStar 4) IBM et Novell contre-attaque et attaque SCO pour procès infondé. 5) Microsoft arrête de financer SCO par peur de voir son image salit dans une affaire louche. 6) SCO perd beaucoup de clients (voir le lien) : http://www.silicon.fr/click.asp ?id=5334

et la suite en anglais désolé...grosso modo Yahoo se moque du PDG de SCO. http://biz.yahoo.com/fool/040610/1086881820_2.html

7) SCO perd son procès 8) SCO fait Faillite 9) LINUX sort vainqueur et peut maintenant défier Microsoft 10) Microsoft commence sa descente aux enfers 11) LINUX et les logiciels libres sont devenus les acteurs numéro 1 dans le monde des logiciels.

-----> MI SCO SOFT :

> Microsoft veut tuer Linux via SCO=> MICROSOFT=0 ; LINUX =1 , le 12 juin 2004 par didz

Il est trop tard, il y a trop de Linux serveur partout....Linux ne pourra jamais mourir....

Si Linux ( toutes les personnes qui emploient Linux) voulait faire une action pacifico-terroriste ... Il suffirait de fermer pendant 1 semaine, tous les serveurs de la terre cyber espace Linux et l’économie mondiale serait sur son cul....

Persiste et signe....Et je ne suis pas encore passé en Linux..Je fais juste m’essayer timidement et gauchement avec mon pti moi tout seul...J’invite d’ailleurs tous ceux qui ont envie d’essayer avec leur pti eu tout seul...et vous verrez le résultat.

Répondre à ce message

Quels sont les partis qui promeuvent le logiciel libre ? , le 7 juin 2004 par Paul (0 rép.)

Réponse sur le site suivant :

A priori Corinne Lepage (CAP21) et les Verts sont bien placés !

-----> Les canditats et leurs points de vue

Répondre à ce message

L’Europe à dépensé 150 milliars d’euros en licence Microsoft ! , le 21 mai 2004 par Pierre (9 rép.)

Avec 150 milliars d’euros on doit pouvoir créer au moins 1 000 000 d’emplois dans l’énergie renouvelable...éolienne, solaire etc.

Dans mon administration on économise 1 000 000 euros par an en licences Micosoft en passant sous Linux et Logiciel Libres. Avec à la clef deux embauches un tech et un ingénieur pour assurer un meilleur service aux administrés pas mal non ?

> L’Europe à dépensé 150 milliars d’euros en licence Microsoft ! , le 21 mai 2004 par rhyd

Bonjour,

Vous avez des références pour ce chiffre de 150 milliards d’euros ? Je n’ai pas réussi à trouver.

Merci.

PS : bien vu quand même comme réponse au fil précédent (à mon avis une petite modération n’aurait d’ailleurs pas été de trop sur ce coup là ;-)

> L’Europe à dépensé 150 milliars d’euros en licence Microsoft ! , le 21 mai 2004

Non, ce n’est pas une réponse et merci d’avoir penser à me censurer(on ne doit pas avoir la même définition du mot libre). Si l’Europe a dépensé cette somme ( à vérifier, en comparant par exemple au CA de Microsoft), nous n’avons qu’à nous en prendre à nous mêmes avant de crier au complot : c’est nous français et européens qui n’avons pas été capable de créer une alternative valable à Microsoft et il serait interessant de comprendre pouquoi. En ce qui concerne mon précédent message sur les "millions de chômeurs", je précise que je suis consterné par cette lamentable situation qui fait que l’informatique mondiale est aux mains d’un ou de quelques acteurs dont le pouvoir est devenu presque sans limite. Ceci dit, vous ne m’empécherez pas de penser que le triomphalisme que j’observe autour de quelques logiciels "libres" est très hypocrite et très inquiétant. Le meilleur exemple est sans doute OpenOffice qui ne l’oublions pas est avant tout un ratage commercial de Sun. De plus, ce produit sera à moyen terme une véritable catastrophe car il va tuer toutes les tentatives pour faire émerger un produit commercial conncurrentiel. ( de tels produits existent déjà et permettent pour une somme tout à fait raisonnable d’acquérir une suite bueautique de bonne qualité- mais que sera leur avenir ?) Merci pour tolérance, votre ouverture à la discussion pour ceux qui ne partagent pas complètement vos idées.

Microsoft coûte 150 milliards d’euro à la Communauté Européenne ! , le 21 mai 2004 par Pierre

En fait c’est plus que ça, mais grosso modo on peut dire que Microsoft fait un CA de 40 milliards de dollars par an et que 35% de son CA se fait en Europe soit 14 milliards et ce depuis 20 ans.

On arrive à 280 milliards mais il faut enlever 10% de CA par ans puis 5% etc et décompter les services taxes etc.

On arrive donc au minimum à 150 milliards...On comprend pourquoi quelques citoyens souhaitent développer les Logiciels Libres...

> L’Europe à dépensé 150 milliars d’euros en licence Microsoft ! , le 22 mai 2004

Mais enfin pourquoi des logiciels libres ??? Pourquoi pas une véritable industrie informatique française ou européenne ? Pourquoi le contraire de Microsoft est-il "libre" ?

Et pourquoi tant d’imprécision ? Les logiciels libres de cette administration, quels sont-ils, qu’ont-ils remplacés exactement ?En quoi le service rendu aux administrés a-t-il été amélioré ? Pourquoi le budget ainsi économisé a-t-il été réaffecté à .. de l’informatique ? Bref, nous sommes en pleine désinformation.

> L’Europe à dépensé 150 milliars d’euros en licence Microsoft ! , le 22 mai 2004

Merci beaucoup à rhyd de vouloir censurer mon précédent message.

En effet, se demander si l’utilisation des logiciels libres pourrait avoir des effets négatifs sur l’emploi en informatique est proprement scandaleux, et à coup sûr mérite le mépris le plus absolu.

Et à titre d’exemple : dans le domaine des suites bureautiques il y a des alternatives commerciales très crédibles à MS Office. On trouve des solutions à des tarifs très acceptables ( environ 40 €), d’excellente facture et beaucoup plus rapides qu’OpenOffice. N’étant pas chargé de faire leur publicité, je ne les citerai pas !

Tout le monde semble oublier qu ’ OpenOffice est avant tout un "raté" commercial de Sun et une arme anti-microsoft.

Personnellement, par souci d’honneteté intelectuelle - entre autres- j’ai décidé de pas l’utiliser.

Et pour conclure sur le "monstre" Microsoft : nous ferions bien de nous demander pourquoi, nous français et européens, avons été si nuls, si absents, si largués pour laisser s’installer la situation de force totalement inacceptable dans laquelle, en effet, nous sommes devenus les otages d’ un certain Gates.

> et patati je me vexe et patata j’ai raison , le 22 mai 2004 par PL

Je dénigre volontairement le fond dans mon titre parce que vous ne mettez pas votre nom sur vos messages !

On ne comprend plus rien ! Qui à écrit quoi ? Alors on relit, on croit comprendre que c’est Pierre mais dans ce cas il a écrit deux messages à la suite ? Bref, c’est pénible à lire.

Dommage, il y a toujours des informations ou des arguments intérressants à extirper au milieu de ce fratras : faites un effort où j’enlève le message et ses réponses. Oui, c’est une menace.

> L’Europe à dépensé 150 milliars d’euros en licence Microsoft ! , le 22 mai 2004 par rhyd

Excusez moi Monsieur "j’écris des mails sans aucune argumentation et je le fais de la façon la plus anonyme possible en ne donnant même pas de pseudo", mais je persiste à croire que ce genre de comportement est à bannir d’un site comme framasoft, car il ressemble beaucoup trop à un troll lancé au passage par quelqu’un qui cherche à se taper du bon temps en regardant les habitués du lieu perdre leur temps à répondre à un message qui n’attend pas de réponse.

Si vraiment vous croyez ce que vous dites, signez vos messages pour qu’on puisse suivre le fil de discussion, et expliquez nous en quoi les succès commerciaux et libres (Linux, MySQL, Apache...) sont si néfastes à l’emploi de million de personnes, ou encore pourquoi le modèle propriétaire est le seul valable pour l’économie et notre société.

Après on pourra assister à une discussion, et pas à une aggression.

Merci.

> L’Europe à dépensé 150 milliars d’euros en licence Microsoft ! , le 23 mai 2004 par Anonyme

Monsieur rhyd,

Permettez moi d’apporter les précisions suivantes :

1°) Je suis resté anonyme parce qu’il y a quelque chose qui me dérange dans le fait de s’exprimer publiquement sur internet. Méfiance, timidité, principe de précaution ? Je ne sais pas vraiment mais je vous dis les choses telle que je les ressens. Je crois que s’exprimer sur un forum de ce type ( ce n’est pas du tout propre à framasoft !) n’est pas un acte anodin, pas un acte habituel de notre vie de tous les jours.

2°) Je n’est pas pris de pseudo parce que je trouve cela complètement ridicule - ceci est une opinion personnelle. Il en résulte que le fil de la discussion est pour le moins difficile à suivre, ce dont je suis désolé. Là encore, il me semble que l’utilisation d’ un "pseudo" n’est pas un acte ordinaire de la vie sociale et a des implications.

3°) Je ne vois pas, je n’arrive pas à comprendre pourquoi les interrogations (basiques, peut-être) d’une personne face à un modéle aussi déconcertant que le "libre" peuvent susciter de telles réactions ...

4°) Je suis choqué par ce nom d’oiseau de "troll" qui revient dès que l’on exprime une position un peu "différente". Je vous mets en garde à ce sujet car si l’on considère l’acception du mot telle que trouvée sur uzine.net :

mauvaise foi à toute épreuve, nullité conceptuelle, autodérision de façade, tics de langage et smileys, bassesse inimaginable.

...alors le terme "choqué" est bien faible et l’on peut réellement parler de traumatisme.(c’est ce que je ressens).

5°) Et pour conclure, ayant travaillé pendant 15 ans dans de petites sociétés informatiques, vous me permettrez de penser que vous faites bien peu de cas de l’expérience des autres, qui est peut-être différente de la vôtre.

Je conclurais en suggérant qu’il y a, de façon évidente, un divorce entre le monde de l’enseignement et des "administrations" et le monde "économique" des salariés d’entreprises privées. Cela est bien regrettable.

Je m’absientrai désormais d’intervenir sur ce forum ... ne voulant pas être la cause de la 3eme guerre mondiale !

Veuillez agréer, Monsieur, mes meilleures salutations.

-----> réponse à rhyd

> L’Europe à dépensé 150 milliars d’euros en licence Microsoft ! , le 23 mai 2004 par mimas

Monsieur l’anonyme (qui ne répondra pas),

Les pseudo ne sont pas ridicules : ils permettent de savoir qui a écrit quoi. Si on prennait tous celui de toto, ce serait un bordel sans nom. De plus, vous n’êtes pas obligé de donner votre vrai nom. Je dirais même que cela nous est totalement indifférent.

Votre histoire avec des millions, des milliards, pourquoi pas, des chômeurs est du n’importe quoi. Pourquoi ne pas produire des voitures dangereuses, des chaudières qui exploseraient au moindre mauvais réglage, des four à micro-ondes sans joint. Cela permettrait d’employer des millions de gens dans des métiers aussi divers et variés que pompiers, sauveteurs, infirmier, croque-mort,... Ca réglera aussi l’affaire à plusieurs milliers d’autres personnes.

Je m’absientrai désormais d’intervenir sur ce forum ... ne voulant pas être la cause de la 3eme guerre mondiale !

C’est encore une autre solution pour rayer plusieurs millions d’hypotétiques chômeurs de la surface de la terre.

Le meilleur exemple est sans doute OpenOffice qui ne l’oublions pas est avant tout un ratage commercial de Sun. De plus, ce produit sera à moyen terme une véritable catastrophe car il va tuer toutes les tentatives pour faire émerger un produit commercial conncurrentiel

Mince, i z’ont tué MS office. N’êtes vous pas au courant que des solutions concurrentielles se sont déja faites bouffer par cette malheureuse petite suite alors qu’elles tentaient de percer ou renaître (WordPerfect par exemple).

Vos arguments pseudo-économiques ne sont pas seulement discutables, ils sont ridicules.

Monsieur l’anonyme sans pseudo, s’il vous plait, veuillez ne plus revenir sur ce site et nous laisser entre nous, entre personnes déconnectés du monde réel, entre doux rêveurs, j’irais presque lancer l’insulte suprême pour les gens comme vous... entre communistes.

Répondre à ce message

> Libre avec 10 millions de chômeurs en plus. , le 19 mai 2004 (7 rép.)

En supposant le succès total des logiciels libres et gratuits, à savoir(liste non exhaustive) :
- le meilleur système d’exploitation.
- la meilleure suite bureautique.
- les meilleurs SGBD.
- les meilleurs outils graphiques.
- les meilleurs jeux. etc. ... quelqu’un pourrait -il me dire combien de personnes dans le monde se retrouveraient sans travail ?(au million près). Heureusement, un tel cauchemar ne se produira jamais.

> Libre avec 10 millions de chômeurs en plus. , le 20 mai 2004 par RNB

Bonjour.

Le monde et la position des auteurs du manifeste ne sont heureusement pas aussi binaires et simplistes que vous semblez le supposer.

Et pour ce qui est de la viabilité d’une activité économique basée sur les logiciels libres, allez voir du côté de Daniel Glazmann, l’auteur de nvu. La boîte qu’il a créé il y a quelques mois, Disruptive innovations, se porte plutôt bien, avec un contrat avec Linspire, ex Lindows (pour développer Nvu), le journal Le Monde et une université de Houston. Bon, l’entreprise n’a que deux employés, mais c’est tout de même une preuve que le logiciel libre peut faire vivre de petites structures dans ce genre.

Amicalement.

> Libre avec autant de chômeurs car ça n’a rien à voir , le 20 mai 2004 par Paoh

Il y aura toujours du travail pour celles et ceux qui n’imaginent pas toujours faire exactement la même activité (ou tirer des bénéfices d’exactement la même activité) toute leur carrière (ou dans la même entreprise). ça marche même pour les chômeurs !

Je dis ça car je pense que ce qui se vend toujours le plus en informatique, c’est le service et le temps passé à le rendre : IBM est un des meilleurs exemples en ce qui concerne les majors du marché informatique au sens large. Et il est un des plus grands "mécènes" de projets libres !

> le libre et les chomeurs... attention les flammes , le 20 mai 2004

Il y aussi des zozos qui ont osé imaginer un monde sans guerre, sans gamin mutilé par des mines antipersonnelles (desolé pour le pathos). Vous imaginez les millions de chomeurs privé de leurs fabriques d’armes. Heureusement, un tel cauchemar ne se produira jamais et au contraire remercions les forces armées d’avoir crée le grand ternet ! Amen.

Au passages, notons que d’autres ont instauré l’école gratuite et les soins gratuits aussi, ou tout du moins assumés par la collectivité (Fraternité...). Il fut un temps ou quelques marchands possèdaient un monopol sur le marché des épices, où le passage du moindre pont était payant où le sel était taxé comme l’est aujourd’hui la possession d’un ordinateur qui fonctionne presque (95% de MS) ou comme le sera demain le droit d’upload. Bienvenue dans l’ère du moyen âge de l’informatique... nous allons vous faire bouffer de l’an 2000, jusqu’à la lie...

— -
 Vincent

> Libre avec 10 millions de chômeurs en plus. , le 20 mai 2004 par popol

On peut aouter que la notion de "meilleur" est très changeante. Ce qui passe pour être le meilleur aujoud’hui sera dépassé demain etc.... C’est presque sans fin..

> Libre avec 10 millions de chômeurs en plus !!? , le 21 mai 2004 par Dominique

Un texte à lire pour vous ouvrir l’esprit !

édition papier chez : "L’Esprit Frappeur" sous le titre : " Travailler, moi ? jamais ! "

-----> L’abolition du travail

> Libre avec 10 millions de chômeurs en plus. , le 21 mai 2004 par Vincent

je me rappelle le lisais ce livre quand j’étais au lycée ! Ah la belle mentalité.. :)

Et Attention Danger Travail ! dans la même veine. Faites quand même attention à ne pas vous blesser en vous "ouvrant l’esprit".
— -
- Vincent

> Libre avec 10 millions de chômeurs en plus. , le 22 mai 2004

Pour répondre à Vincent,

Quelle naïveté !

Pour vous distraire, allez sur www.societe.com, recherchez MandrakeSoft puis affichez toutes les sociétés en rapport par le biais des administrateurs. C’est intéressant...Vous y trouverez, entre autres un administrateur de Mandrake, administrateur d’une autre société dont le but est :

"d’aider les actionnaires et les dirigeants des entreprises de la tech économie à profiter rapidement et pleinement des opportunités de croissance et de création de valeur"

(textuel sur le site de la dite societé).

Bon courage !

Répondre à ce message

> Manifeste pour une société libre , le 4 mai 2004 par Robin Millette (0 rép.)

J’ai mis le site originale sur votre piste...

-----> forum de libre society

Répondre à ce message

> Pour un art libre , le 28 avril 2004 par Etienne (0 rép.)

Depuis 1999, inspirée de la démarche du Logiciel Libre, la communauté de Copyleft Attitude a conçu la Licence Art Libre. Le site de la communauté renvoie vers toutes les ressources artistiques libres inscrites sous cette licence.

Cette nébuleuse a besoin de vous ! Je m’adresse ici plus spécialement aux artistes amateurs, qui seront plus facilement enclins à libérer le fruit de leur pratique, mais qui ne prennent que rarement le temps de songer à cet aspect des choses. Copyleft Attitude regroupe beaucoup d’artistes "’à plein temps", des avant-gardistes courageux et motivés, mais j’ai la conviction que le gigantesque réservoir des amateurs pourrait submerger le monde de l’Art d’oeuvres copyleftées, contaminantes (on ne peut les réutiliser sans placer la nouvelle oeuvre sous LAL, tout comme avec le code-source d’un logiciel GPL).

NB ce n’est pas la seule initiative comparable ; tout comme les différentes licences logicielles open source, des liens, des compatibilités plus ou moins étendues sont débattues entre la LAL et d’autres propositions.

-----> ArtLibre.org

Répondre à ce message

Informations complémentaires

Faire un don ? (défiscalisé)

Aidez-nous à atteindre notre objectif de 1080 donateurs récurrents pour assurer notre pérennité et notre développement !

Je soutiens Framasoft
pour 10€/mois

Informations générales

Juste une image

Pennsylvania Ave - Old Post Office to the Capitol at Night Pennsylvania Ave - Old Post Office to the Capitol at Night
Creative Commons BY-SA