• Auteur : collectif freeculture.org
  • Date : 25 novembre 2004 (25 novembre 2004)
  • Licence : Creative Commons BY-NC-SA link_license
  • Site : FreeCulture.org

Étudiants francophones, rejoignez le mouvement FreeCulture.org !

Inspiré par le livre Free Culture de Lawrence Lessig, un mouvement international estudiantin d’envergure est, qui sait, peut-être en train de naître.

Nous vous proposons ici la traduction française de son Manifeste.

L’objectif est de créer dans les universités, dans les lycées, des groupes "Free Culture" afin de sensibiliser, informer, partager, échanger et agir autour de questions qui agitent désormais la société dans son ensemble.

FreeCulture.org invite ainsi tout étudiant à être à l’initiative d’un tel groupe au sein de son établissement en lui proposant une démarche simple et concrète pour organiser son premier meeting.

Manifeste pour une Culture Libre

Le mouvement Free Culture a pour mission de doter la société et la culture d’une structure ouverte, participative et orientée de bas en haut plutôt que fermée, propriétaire et orientée de haut en bas.

Nous considérons que la culture est affaire de réciprocité, d’échange et pas uniquement de consommation. Nous n’entendons pas rester bien sagement assis au bout du pipe-line à sens unique des médias et consommer jusqu’à avoir la tête des personnages de Friends. L’avènement de l’Internet et la révolution numérique ont mis en place le cadre technologique qui nous permet de repenser le processus de création : chacun peut désormais être artiste, chacun peut réussir, non plus sur la base de ses relations, mais sur celle de son simple mérite.

Nous refusons l’avènement du servage numérique, système dans lequel nous ne possèderions jamais vraiment les produits que nous achetons mais devrions nous contenter de pouvoir les utiliser aussi longtemps que nous en paierions le loyer. Il nous faut endiguer et inverser le phénomène récent d’expansion à outrance des " droits de la propriété intellectuelle ", qui menacent d’atteindre le point où ils prévaudront sur toutes les autres prérogatives de l’individu et de la société.

La liberté de tirer parti du passé est une condition nécessaire pour que fleurissent créativité et innovation. Nous comptons faire valoir notre patrimoine culturel appartenant au domaine public. Nous comptons produire, partager, adapter et promouvoir des contenus libres. Nous comptons écouter de la musique libre, admirer des arts plastiques libres, regarder des films libres et lire des écrits libres. Et dans le même temps discuter, annoter, améliorer, expérimenter, remixer, transformer et ajouter toujours plus d’ingrédients dans la grande marmite de la culture libre.

Nous comptons lutter pour que tout le monde comprenne la valeur de notre bien commun et porter la bonne parole de Linux et du modèle open-source. Nous comptons résister contre les lois répressives qui menacent nos libertés citoyennes et étouffent l’innovation, comme le Digital Millenium Copyright Act et la proposition de loi Induce Act. Nous comptons nous organiser pour empêcher Microsoft et consorts de faire passer en douce leurs dispositifs de flicage dans les matériels, qui priveront les utilisateurs du contrôle de leurs propres machines et de leurs propres données.

Nous ne permettrons pas aux syndicats des industries du disque et du cinéma (RIAA et MPAA) de se cramponner à des modes de distribution obsolètes en usant d’une mauvaise législation et de leur position dominante. Nous comptons être des participants actifs d’une culture libre, faite de connectivité et de création, rendue possible comme jamais auparavant par l’Internet et les technologies numériques, et nous nous battrons pour empêcher que ce potentiel nouveau ne soit verrouillé par les outils de contrôle de l’industrie et du législateur. Si nous laissons la structure ascendante et participative du réseau se réduire à un vague service de télévision par câble amélioré, si nous laissons les modes de création et de distribution établis reprendre le dessus, alors les perspectives ouvertes par l’Internet se refermeront et nous aurons perdu quelque chose de beau, quelque chose de révolutionnaire, quelque chose d’unique.

L’avenir est entre nos mains. Établissons un mouvement technologique et culturel pour défendre le tiers état numérique.

FreeCulture.org
http://www.freeculture.org/
an international student movement for free culture

(Traduit de l’anglais par François-Xavier Durandy)

Commentaires

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> Étudiants francophones ? , le 7 décembre 2004 par Henri (1 rép.)

Salut, Je suis alle sur le site de freeculture et j’ai cherche en vain une ou deux phrases en francais. Les etudiants francophones veulent bien y aller mais sont-ils donc obliges de lire et de s’exprimer en anglais ? Les etudiants francophones ne sont-ils pas capables de prendre une initiative similaire ou sont-ils condamnes a etre des suiveurs ?

A mediter !

> Étudiants francophones ? , le 9 décembre 2004 par PengouinPdt

Tiens, je me suis fait les mêmes réflexions, du coup, je n’ai pas approfondi le site... l’anglais, ayant tendance, à me rebuter pas mal !

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> Étudiants francophones, rejoignez le mouvement FreeCulture.org ! , le 26 novembre 2004 par Wald Sébastien (1 rép.)

Il serait intéressant d’avoir dans chaque département, chaque comune une organisation qui défende l’intérêt de ces citoyens.

Mais où se situe son intérêt ? Il est contenue dans un libre échange des savoirs et surtout dans avec une meilleure interaction avec ces derniers. Ainsi la culture reste le travail et la propriété de tous ce qui est contraire aux principes du bon consommateur qui doit se contenter de ce qu’on lui propose sans pouvoir ni échanger ni modifier ce qu’il a pourtant payer le prix fort.

Ainsi n’est-il pas hypocrite d’entendre nos politiciens dirent qu’il faut adopter un comportent citoyen où chacun respecte l’autre, ses libertés et doit collaborer pour construire une société solide ?

Quand on entend les industriels raconter que chaque produit n’appartient qu’à celui qui l’achète (donc qui en a les moyens), qu’il est interdit de les copier (et donc de partager) et d’en critiquer les contenus (donc souvent on nous prive simplement de notre droit d’expression et de critique), n’est ce pas un paradoxe dangereux pour notre gouvernement ?

-----> Mon site personnel

> Étudiants francophones, rejoignez le mouvement FreeCulture.org ! , le 9 décembre 2004 par chirac

Il serait intéressant d’avoir dans chaque département, chaque comune une organisation qui défende l’intérêt de ces citoyens.

par exemple on pourrait l’appeler conseil général ou mairie... à condition que par citoyen tu n’entendes pas autre chose que ton voisin qui est, of course, un con(sommateur) qui n’a rien compris à ta vie. je vais faire une belle phrase aux cons(vaincus) : les cons, c’est vraiment que des cons.

maintenant je vais aller sonner chez mon voisin...

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20 ans aujourd’hui , le 26 novembre 2004 (2 rép.)

D’accord le 11 septembre et tout et tout, mais c’est tout de même plus sympa d’avoir 20 ans aujourd’hui que, comme moi, dans les années 90 où il ne se passait pas grand chose finalement.

> 20 ans aujourd’hui , le 26 novembre 2004 par LeDruide

Pas grand choses ??? La libération de Mandela, la chute du mur de berlin, l’implosion de l’URSS, la première guerre du golfe, mon bac, le début de Linux, la mort de Miles Davis etc...

... mais peut êter que ces sujets ne t’interressaient pas à l’époque, ce qui est aussi probablement le cas des gens de 20 ans aujourd’hui....

> 20 ans aujourd’hui , le 26 novembre 2004 par rezki

Avoir 20 ans en 91 et regarder une guerre du Golfe ultra censurée à la télé, (même pas Internet pour entendre un autre son de cloche). Bref, avec un texte comme Free Culture, c’est peut être ultra optimiste, c’est peut être mettre la barre très haute, mais j’aghère et disons-le y a de quoi se dire qu’on vit une époque où l’individu aspire à se prendre en main. Et là, même pas besoin d’attendre 20 ans pour savoir que c’est historique.
Quand à Linux dans les années 90, il fallait être devin ou hyper calé en informatique pour le savoir, à l’époque on n’avait pas vu un ordinateur depuis les MO5 du collège. :-) Les temps ont bien changé.

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> Deux livres français à lire absolument ... , le 25 novembre 2004 (0 rép.)

Je crois que notre société semble enfin atteindre la maturité en matière d’infrastructures réseaux et d’équipements informtiques.

Nous rentrons alors vraiment dans "la société de l’information", celle des usages, et les décisions prises aujourd’hui auront des conséquences historiques.

C’est pas tous les jours qu’on change d’ "époque", pour mieux comprendre les enjeux liés à la régulation de l’internet et au renforcement accélérés des droits d’auteurs, je ne peux que vous conseiller ces deux livres francais qui m’ont vraiment fait réfléchir sur ces sujets qui à priori m’intéressaient peu :

Confession d’un voleur

Internet : La liberté confisquée Laurent Chemla Ce livre est aussi accessible en ligne gratuitement : http://www.confessions-voleur.net/confessions/

Du bon usage de la piraterie

Culture libre, sciences ouvertes Florent Latrive Ce livre est aussi accessible en ligne gratuitement sous licence creative commons : http://www.freescape.eu.org/piraterie/

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